Le DPE, critiqué pour sa méthode de calcul jugée opaque, pourrait connaître des modifications importantes en 2024. Déjà révisé en 2023, le DPE demeure un sujet de débat parmi les professionnels de l’immobilier, d’autant plus que les propriétaires de logements classés G, la pire catégorie en termes de performance énergétique, ne pourront plus signer ou renouveler de bail à partir de janvier 2025. Plus de 670 000 biens sont concernés par cette réglementation, ce qui accroît la tension sur le marché locatif.
Le Conseil National de l’Habitat (CNH) a proposé plusieurs pistes d’amélioration, qui seront examinées par Patrice Vergriete en janvier 2024. Parmi ces suggestions, l’introduction de « coefficients de pondération » pour les petits logements de moins de 30 mètres carrés est envisagée. Cette mesure, déjà reconnue viable par le ministère du Logement, tient compte des particularités de ces petits espaces. Une autre proposition concerne les habitats collectifs : faire prévaloir le DPE de la copropriété sur celui des appartements individuels. Ainsi, si un immeuble est classé A, B, C ou D, les copropriétaires pourraient louer leur logement même s’il est considéré comme énergivore.
Concernant les changements déjà programmés pour 2024, dès le 1er janvier, le calendrier détaillant l’interdiction progressive de la location des logements mal classés devra être inclus dans les contrats de bail. De plus, le budget de MaPrimeRénov’ augmentera de 1,6 milliard d’euros en 2024, atteignant 5 milliards d’euros. Cette revalorisation s’accompagne d’une modification du système de calcul des aides, qui se basera désormais sur la classe énergétique du bien. Ainsi, les ménages devront réaliser un DPE avant de pouvoir déterminer le montant de leurs aides.
L’impact du DPE sur les prix de l’immobilier a été mis en évidence par une étude des Notaires de France publiée le 15 décembre. Cette étude révèle que les écarts de prix entre les biens énergivores et ceux moins gourmands en énergie se sont creusés, en particulier pour les maisons. Par exemple, en Aquitaine, l’écart de prix entre les maisons classées comme passoires thermiques et celles avec un DPE D a atteint 22 % en 2023, contre 19 % en 2021. Ces écarts varient selon les régions, avec des différences marquées en Bourgogne-Franche-Comté et dans les Hauts-de-France, mais moins prononcées en PACA et en Île-de-France.
En 2022 et début 2023, une augmentation significative des ventes de logements très énergivores (étiquettes F et G) a été constatée, représentant désormais 18 % des ventes, une hausse de 7 points en deux ans. Cette tendance s’explique par le calendrier de la loi Climat et Résilience, de plus en plus strict, poussant de nombreux propriétaires à vendre leurs passoires thermiques avant une éventuelle baisse supplémentaire des prix.
Ces évolutions du DPE et leur impact sur le marché immobilier témoignent de l’importance croissante de la performance énergétique dans le secteur de l’immobilier.
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